La confiance en soi, ça se travaille !

A certains moments de ma vie, ma confiance en moi a été mise à rude épreuve... Des événements marquants professionnels ou personnels qui m'ont fait perdre totalement pied ! Et je n'étais plus en mesure d'évaluer objectivement mes capacités. Quand cela survient, on manque très souvent de recul...  C'est pour cela qu'il est important de comprendre les clés qui nous permettent de la "re"construire...

L'enfance, les prémisses de l'estime de soi

Les parents jouent un rôle primordial dans l'assise de cette confiance. Comme le précise mon amie Aurélie Ballu éducatrice spécialisée pour jeunes enfants, "elle se met en place en 2 temps : 

1) - La conscience de soi :

Dans les tous premiers mois de vie, grâce aux soins et support mental qu'offre le parent maternant. C'est ce que font de manière naturel chaque parent à la naissance de leurs enfants sauf cas exceptionnels. En soutenant les besoins affectifs (porter, parler, regarder, donner amour et attention) et les besoins instinctuels (alimentaire, changes, soins médicaux...) se constituent le socle de la conscience de soi... En effet, ces attentions vont permettre à l'enfant de prendre confiance en lui afin de pouvoir rester seul psychiquement ou physiquement sans être anéanti. Ce sera pour l'enfant sa capacité à être seul en l'absence de l'autre.

2) - Le narcissisme : 

Dès petit, les parents félicitent par des mots, des gestes et des regards, les avancées, les petites évolutions et les grands progrès de l'enfant. Tous ces encouragements pour un sourire, un geste ou un dessins vont valoriser l'enfant vont constituer les bases d'une confiance en soi. Mais aussi l'amour que les parents lui porteront va permettre de consolider son estime de soi ! 

Ces 2 points sont importants car ils permettent de comprendre que la confiance en soi est un captital dèjà existant en chacun de nous ! "

Apprendre à se connaître ! 

Durant cet atelier, nous avons eu le plaisir d'accueillir mon amie Lucie Vanderhoeven qui a su trouver les clés qui lui ont permis de retrouver sa propre confiance. Et elle nous a partagé un point essentiel avant d'aborder les différentes techniques, c'est d'apprendre à se connaître ! 

1) - Trouver sa Krytonite 

C'est à dire recenser tous les sujets ou les choses qui vous font mal ou qui vous mettent hors de vous !

Pourquoi ? Et bien cela permet de comprendre les ressorts qui sont liés à la conscience de soi et à de l'inconscience de soi ! 

Exemple : le principe de la colère 

Physiologiquement, on est en colère 90 secondes, c'est animal ! Le reste c'est notre inconscient qui décide d'être en colère... Donc, c'est à nous de faire ce travail pour identifier les facteurs ou les situations qui vont déclencher notre colère...  Et c'est aussi à nous de de travailler sur les axes qui vont nous permettre de canaliser cette colère qui nous fait perdre beaucoup d'énergie et nous permettre d'aller de l'avant ! 

2) L'analyse 

Elle est nécessaire si l'on veut véritablement entamer ce travail de reprise de confiance ! 

Car il faut absolument comprendre ce qui constitue notre socle de confiance et en comprendre le mécanisme ;)

• On peut faire appel à une personne de confiance ou un thérapeute 
• On peut aussi demander à ses propres amis de cercles différents éventuellement

L'idée est d'avoir des personnes sincères qui ne vous jugeront pas mais qui pourront et sauront faire ressortir les points qui caractérisent votre personnalité, bons ou mauvais, peu importe ! L'objectif n'est pas de se voiler la face mais de mieux se connaitre et être conscient des déclencheurs qui vont nous toucher ou blesser

Bon maintenant, qu'on a tout cassé ! Il faut reconstruire tout ça ! 

Comment (re)prendre confiance ?

A présent, nous comprenons les ressorts de ce qui nous déstabilisent ou nous blessent. Il est temps de laisser la période de l’enfance ou de laisser ce passif derrière nous et de cesser de : 

- Minimiser notre valeur

- Exacerber nos défauts

- Avoir besoin d’être reconnu par les autres ! (Parents, amis, conjoint, boss…)

L’état d’esprit positif et optimiste n’est pas la négation des difficultés et le fait de ne pas voir les situations à risques. C’est une façon d’être qui:

• Préfère la valorisation et évite la dévalorisation
• Se nourrit du positif pour être plus solide et avoir des ressources plus larges pour traiter les aléas des vies professionnelles (pas pour les ignorer)
• Cherche les pensées objectives, favorables à l’action sereine plutôt que les pensées exagérément pessimistes et dommageables parce qu’elles entretiennent la crainte et la passivité.

2) Accepter et se détacher du passé

Nous avons tous hérité des névroses et des croyances de nos parents qui peuvent entretenir notre état d’esprit négatif. "Lorsque nous avons eu des parents qui ont mis systématiquement le doigt sur ce qui n’allait pas, on va avoir tendance à faire de même. Donc remettre le passé à sa place, reconsidérer les critiques des parents est nécessaire" indique Marie Teillac, psychanalyste. Il faut donc faire le deuil du passé et construire son présent en établissant notre propre échelle de valeur, une échelle personnelle. Voici quelques pistes ;)

• Ne plus chercher la reconnaissance des autres (les effets des messages contraignants)

Hérités de notre éducation, ils sont issus des expressions et injonctions que nous avons entendus fréquemment dans notre enfance, et qui étaient la condition sine qua non de l’obtention de la reconnaissance de nos parents... Par exemple : “fais plaisir”, “dépêche-toi”, “fais un effort”, “sois parfait”, “sois fort”. Ces messages nous ont conditionnés et souvent aux dépends de ce qui seraient vraiment bon pour nous. Donc, l’objectif est, de les décoder, de lutter contre soi-même, en conservant les effets positifs, et en minimisant les conséquences négatives en termes de stress, de mésestime de soi ou de pourrissement des relations.

• GO pour les valeurs motrices et hola sur les valeurs morales !

Les valeurs morales, ce sont ces bons principes qui posent une éducation et qui poussent notre égo au complexe de supériorité ou d'infériorité d'ailleurs…On est d'accord ce sont des principes et pas des vérités universelles. Or ces valeurs morales ont tendance à régir ou contraindre nos actions. A contrario, les valeurs motrices sont celles qui vont nous pousser à l'action et sont sources de motivation ! 

• Comprendre comment nous entretenons nos convictions

Nous cherchons davantage à confirmer une opinion déjà formée en mettant en oeuvre des stratégies de justification, qu’à chercher des informations contradictoires ou même objectives. D’autre part, nous avons des liens émotionnels avec nos convictions, ce qui signifie que nous les choisissons parce qu’elles nous plaisent, en fonction de – ou en réaction à – notre éducation, notre milieu, notre expérience de vie...  Et nous finissons par y être suffisamment attachés pour ignorer les faits qui viendraient la contredire. Ce qui explique pourquoi nos systèmes de croyances sont souvent des obstacles à l’ouverture aux opportunités.

• Attention aux certitudes qui influent sur notre perception

Ca vaut le coup d'essayer nos certitudes avant de les acheter ? Ca parait drôle dit comme ça ! Mais voyez comme nos fatras de convictions influent directement sur ce que nous percevons du monde et que nous choisissons d'ignorer, avec les conséquences qui vont avec...  Alors tant qu'à faire, choisissons nos croyances avec soin pour éviter les éventuels effets indésirables ! Une méthode simple pour y parvenir, regardez-vous dans un miroir et voyez comme votre reflet est en adéquation ou non avec ce que vous dites ! 

• Fermer les dossiers pour vivre et saisir les opportunités présentes

Nous avons tous hérité de notre passé des boulets à traîner, des événements douloureux dont la présence au fond de notre esprit se fait sentir plus ou moins régulièrement. Il suffit parfois d’un détail pour faire remonter les émotions lourdes, la peur, la souffrance qui y sont associées, et nous nous retrouvons gênés, entravés, freinés par ce passé qui nous empêche d’être nous-mêmes, de prendre nos propres décisions, d’aller de l’avant, de passer à autre chose, bref de construire la vie que l’on souhaite avoir.

Inversement, nombreux sont aussi ceux qui conçoivent leur passé comme une époque heureuse, paradisiaque, envolée à tout jamais. Il n’est pas négatif d’avoir de bons souvenirs, loin de là ! Le problème se pose quand nous parvenons à nous convaincre que nous ne vivrons plus d’aussi beaux moments et que c’est comme ça. Là aussi, la conséquence est la difficulté à construire la vie que l’on souhaite avoir.

Il est temps de fermer ces dossiers et de les archiver avec nos autres souvenirs, car ils ont une influence pas toujours très positives sur notre présent.

3 - Le passage à l'action ! 

Le passage à l’action, quitte à le faire à petits pas plutôt que de sauter dans le grand bain d’un coup, est la condition indispensable du renforcement de la confiance en soi, car il nous apporte des preuves de nos capacités à chaque challenge relevé.

•  Redécouvrir nos talents naturels (san arrogance ni dévalorisation)

Ce sont ces caractéristiques positives qui nous définissent tellement qu’elles sont indissociables de notre personnalité et se manifestent, le plus souvent à notre insu, au quotidien. Ils sont une sorte de mélange de qualités prédominantes et de penchants naturels distincts des compétences. Exemple : rédiger des rapports n’est pas un talent naturel. En revanche, être débrouillard, analytique, enthousiaste, attentif ou bienveillant peuvent en être. Pourquoi c'est important de les reconnaître ? -1- ça fait plaisir lol, on s'appuie sur ce qu'on est et pas qui on devrait être  -2- ça renforce l'estime de soi -3- ça augmente la confiance -4- ça facilitent l'action car on y prend du plaisir ! 

• Reconnaître nos accomplissements

Chaque jour nous commettons mille petites et grandes erreurs : bourdes, erreurs de jugement, interprétations erronées, ratés de toutes sortes. OK ! Bon, dans le même temps, nous accumulons mille petites et grandes réussites tout aussi significatives, et que nous oublions de célébrer. Tenez un journal et chaque jour, notez tous vos accomplissements, toutes vos réussites, des plus énormes aux plus minuscules.

Notez aussi les qualités, compétences et talents dont vous avez fait preuve pour les mener à bien. Vous allez voir objectivement vos progrès ! 

• Connaître nos états de défenses aux émotions et les talents naturels liés pour mieux atteindre ses objectifs !!!

Nous considérons à tort que les émotions sont plus pénibles qu’utiles et comme nous voulons les maîtriser, les contrôler, les refouler, nous sommes trop focalisés sur leurs inconvénients pour entrevoir leurs avantages. Pourtant, nos réactions émotionnelles dominantes correspondent à des talents naturels bien utiles pour travailler et mener nos projets plus sereinement et en accord avec nous-mêmes.

- La lutte correspond à la colère, l’agacement.

  Ces personnes ont une grande faculté à prendre des décisions, à faire avancer des projets.

  - La fuite correspond à la peur, à l’angoisse.

  Elles ont une capacité à trouver des solutions, à tracer l’itinéraire vers la réussite d’un objectif.

  - Le repli correspond à la fatigue, à l’abattement.

Elles ont une grande capacité d’analyse, mettre leur intuition au service du sens à donner à un projet.

Les actions spécifiques pour l’atteinte de votre objectif découleront alors de façon plus fluide et plus en accord avec vous. Ce qui rend la mise en mouvement plus plaisante et satisfaisante ;)

• Sortir de sa zone de confort !

La curiosité vous pousse-t-elle à escalader les murs, à explorer de nouveaux territoires, à tenter de nouvelles expériences ? Ou bien préférez-vous les terrains connus, ce jardin clos dont vous connaissez les moindres recoins, votre zone de confort ? Sortir de sa zone de confort peut nous sembler peu rassurant et même inutile. Cependant, derrière les murs se trouvent parfois des merveilles insoupçonnées, des opportunités, des expériences, des émotions qui nous transforment et nous font évoluer. Il s’agit simplement de passer le nez au dessus du mur, de temps à autres, pour voir de quoi cet ailleurs-là est fait et en saisir ce qui se présente à notre perception comme une opportunité (d’apprendre, de comprendre, de découvrir, de faire autrement ...)

Et au final, il s’agit surtout de se connaître soi-même et de savoir quelles escapades hors les murs sont bonnes pour nous, quelles sont celles qui sont des défis à relever et celles où nous fixons la limite.